Je ne compte plus le nombre de personnes m’ayant dit : « mais tu ne vas pas faire que ça quand même ? il faut absolument que tu te trouves d’autres activités à côté ». De façon surprenante j’ai également eu beaucoup de difficultés à rester crédible ; très souvent on ne m’a pas cru. On a imaginé que cela cachait un projet beaucoup plus noble comme la création d’entreprise par exemple. J’ai même eu une réaction de sollicitude qui m’a beaucoup fait sourire. Un collègue, persuadé que j’étais dans une situation personnelle de détresse pour envisager une telle extrémité, m’a proposé son aide. Réconfortant de savoir que je pouvais compter sur lui mais finalement pas très rassurant par rapport à mon projet et la perception que peuvent en avoir les autres.
En plus de 10 ans de vie professionnelle je n’ai pas connu une seule fois le « Burn-out », concept à la mode dont on a fait tellement cas ces derniers temps. Je me suis épanoui dans le stress, l’urgence et les difficultés professionnelles du quotidien en y trouvant même énormément de plaisir et de satisfaction. En moins d’un an à la maison on me garantit, du bout des lèvres, le « Baby Burn-out ». Encourageant.
Le conseil le plus fréquent que l’on ait pu me donner était de conserver une nounou ! Bien sur … à temps plein évidemment. C’est important de commencer par une phase d’observation. Comprendre tous les secrets de la nounou avant de se lancer … ! N’aurais-je pas compris quelque chose ? J’avoue avoir un peu douté de mon projet et m’être demandé quelque fois si j’allais être à la hauteur. Je n’ai évidemment pas suivi le conseil de la nounou. Quitte à prendre un congé parental autant le faire complètement. Et après tout c’est bien connu l’enfer ce sont les enfants des autres, pas les vôtres.
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